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Trois questions à …

Publie le 03.05.2019
#Interview

André François-Poncet, président du Directoire.

Cela fait un peu plus d’un an que vous avez pris vos fonctions. Quel regard portez-vous sur 2018 ?

AFP. 2018 a été une année très active pour Wendel. Nous avons beaucoup travaillé sur la simplification de notre modèle d’entreprise. Nous visons en effet à constituer un portefeuille de sociétés leaders, de taille significative, que nous pouvons accompagner dans la durée aux côtés de dirigeants de talent que nous considérons comme des partenaires et que nous associons au capital. Nous avons ainsi cédé nos petites participations dans de bonnes conditions.

Cette rationalisation nous a permis de davantage concentrer nos moyens humains et financiers sur nos sociétés importantes. Nous y jouons pleinement notre rôle d’actionnaire professionnel en travaillant sur la gouvernance et les équipes de direction, en réinvestissant, parfois, des capitaux supplémentaires en accompagnant, par exemple, Allied Universal dans une acquisition structurante qui lui a permis de conforter sa position de leader de la sécurité en Amérique du Nord. Nous avons également rééquilibré notre exposition au secteur coté en cédant 4,73 % du capital de Bureau Veritas dont nous demeurons l’actionnaire de contrôle de long terme. S’agissant de Wendel, notre Comité d’investissement a été renouvelé, nos fonctions centrales renforcées.

Quel a été votre fil conducteur dans la conduite de ces actions ?

AFP. Notre fil conducteur est la recherche de la performance et de l’excellence. Nous y travaillons quotidiennement. Nous nous concentrons sur la gouvernance et le suivi de la performance. Nos sociétés doivent se différencier, innover, fidéliser leurs clients, maîtriser voire baisser leurs coûts et prendre de l’avance en conquérant des positions par acquisitions. Le développement durable, au sens le plus large, à travers l’attention qui est portée par quelques 350 000 collaborateurs de nos sociétés, la probité, le respect de la conformité, la préservation de l’environnement doivent devenir de vrais avantages concurrentiels ; c’est le cas par exemple de notre société Stahl qui a fait le choix – couronné de succès – d’en faire l’un de ses principaux moteurs de croissance. Nous avons ainsi créé une fonction de suivi opérationnel et renforcé les Conseils d’administration afin d’élargir les expertises au service des entreprises.

Le Groupe dispose d’un important montant de liquidités. Quels types d’investissements envisagez-vous ?

AFP. À la suite de cessions totalisant environ 1,5 milliard d’euros(1), Wendel dispose désormais d’un portefeuille concentré, d’un bilan « de conquête », ainsi que du recul et du temps nécessaires. Dans l’environnement international actuel, marqué par l’incertitude, notre équilibre liquidités/dette nous place dans une excellente situation pour saisir les meilleures opportunités d’acquisition à long terme au sein desquelles nous pouvons être utiles pour créer de la valeur durable pour tous nos actionnaires.

 

(1) Comprend les cessions 2018 : CSP Technologies, Saham Group, Mecatherm et Nippon Oil Pump et 4,73 % du capital de Bureau Veritas pour un montant de près de 1 milliard d’euros ainsi que 480 millions d’euros en 2019 des cessions de PlaYce, de titres Saint-Gobain et de la cession partielle attendue d’Allied Universal.
Crédits : Henrike Stahl